Réal et madame Régine Zorzutti à St-André |
En plus du goût du
voyage, nous avons en commun avec Alain et Christine l'amour de la
mer. En effet, ils ont un voilier sur la Méditerranée, Nuage IV,
et nous passons plusieurs heures à échanger sur nos expériences de
voyage sur mer et sur terre. Nous avons aussi le plaisir de faire
connaissance de leurs bons amis Michel et Agnèle, eux aussi des
marins accomplis. Quelles belles rencontres avec des personnes
généreuses et chaleureuses! Merci la vie!
L'église Notre-Dame-des-Anges à Collioure |
Le guide Michelin décrit
parfaitement Collioure, sur le bord de la Méditerranée : «Ah!
Collioure... Son église fortifiée, avançant si près de la côte
qu'on la croirait dans la mer, ses deux petits ports séparés par le
vieux château royal, avec leurs filets étendus et leur barques
catalanes aux couleurs vives et à la mâture typique, ses vieilles
rues aux balcons fleuris, entrecoupées d'escaliers, sa promenade du
bord de mer, ses terrasses de cafés et ses boutiques aux vitrines
colorées! Et, pour parfaire ce tableau, un ciel presque toujours
bleu... que rêver de plus?»
Port-Vendres |
Après
s'être baladé avec bonheur dans un Collioure bien tranquille à ce
moment-ci de l'année (c'est la foule en été!), on poursuit le long
de la Côte vermeille vers Port-Vendres et Banyuls-sur-mer, de
petites stations balnéaires à l'abri du fameux vent qui vient des
montagnes, le «tramontane».
Il faut dire qu'ici, nous sommes au pied des Pyrénées. Le Canigou,
le plus haut sommet de la région s'élève à 2 784 mètres et
apparaît très imposant avec son sommet enneigé. Il nous rappelle
notre bon temps au Népal à presque pareille date l'an passé. Nous
espérons bien pouvoir le gravir un jour mais c'est trop tard cette
saison, on se dit donc «au revoir». Notre petite Alfa Romeo aime
bien elle aussi gravir les montagnes alors on quitte la mer pour
sillonner les routes en lacet à travers les vignobles. Nous
atteignons rapidement des points de vue intéressants, notamment
«Força Réal»à 507 m, un ancien ermitage qui nous offre une vue
360 degrés sur la plaine viticole, la mer, le Canigou et la chaîne
des Albères.
En
route, il faut bien faire quelques arrêts dégustation pour
apprécier la richesse du terroir. Les côtes-du-roussillon donnent
surtout des vins rouge foncé et corsés à l'arôme de fruits murs
et d'épices. Pas moins de 25 communes se partagent l'appellation
«côtes-du-roussillon-village». Ici, c'est aussi le pays du muscat,
ce vin doux (sucré) typiquement méditerranéen. Pour conserver la
quantité de sucre voulue dans le vin on ajoute de l'alcool dans le
moût en cours de fermentation. Il existe toute une gamme de muscat;
nous avons particulièrement aimé celui de Rivesaltes qui porte une
belle robe dorée et qui dégage des arômes d'agrumes et de miels.
Nous avons aussi découvert les Banyuls, plus foncés en raison de
leur élevage en fûts de chêne ou en bonbonnes de verre exposées
au soleil. À la cave du château de Caladroi, un accueil chaleureux nous a incité à acheter quelques bouteilles et ainsi de suite...
Profitant
de l'hospitalité de la famille Zorzutti, nous sommes aussi allés
visiter Perpignan.
Encore une fois, citons le Michelin : «Perpignan,
c'est encore la France mais c'est aussi et peut-être avant tout la
Catalogne, comme en témoigne une langue toujours vivante de part et
d'autre de la frontière franco-espagnole. Ici, le bâti parle du
passé : des comtes de Roussillon et des rois de Majorque, des
Catalans et des Aragonais, puis des Français. Ville frontière, de
partage culturel, baignée par la mer et à deux pas des sommets
pyrénéens, elle a su, au fil des siècles et des conquêtes, se
construire une identité particulière, fruit de passages et de
mélanges incessants. Aimer Perpignan, c'est apprécier l'ombre de
ses promenades plantées de platanes, savourer son rythme de vie,
lézarder sur les terrasses en dégustant des tapas, avant
l'effervescence nocturne».
Le Castillet, l'emblème de Perpignan |
Le
Castillet, l'emblème de Perpignan porte les couleurs sang (prononcez
«sank») et or de la Catalogne. Il domine la place de la Victoire.
En cette saison des Fêtes, il était assez drôle pour nous de voir
les employés municipaux travailler à installer des décorations de
Noël et une patinoire au pied du Castillet mais nous avons su
ensuite que les fêtes de Noël font partie de la tradition catalane,
très vivace ici. D'ailleurs, en déambulant dans les quartiers
populaires de la ville, on se serait cru dans un autre pays, tous
parlaient catalan!
Cathédrale St-Jean |
La
Place de la Loge (avec sa Vénus de Maillol) et sa rue piétonne
pavée de marbre rose constituent le centre d'animation de la ville.
À son extrémité, on atteint la cathédrale St-Jean qui présente
une façade de galets et de briques et une tour carrée dotée d'un
beau campanile de fer forgé du 18e siècle. Sa nef, imposante,
repose sur de robustes contreforts intérieurs séparant les
chapelles. St-Jean-Baptiste (on le connaît lui !), le saint patron de la ville, trône au milieu du magnifique retable.
Encore une fois, mille mercis à la famille Zorzutti pour leur hospitalité ! Nous espérons juste pouvoir leur rendre la pareille un jour au Québec... Ciao !