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Pyrénées-orientales : Perpignan, Collioure, St-André, et les environs

23 au 30 novembre 2011

Réal et madame Régine Zorzutti à St-André
Nous voici enfin rendus sur le bord de la Méditerranée ! À St-André, près de Collioure, nous retrouvons avec grand plaisir Alain, un grand voyageur que nous avions rencontré en Indonésie en février 2011. Nous faisons connaissance avec sa charmante épouse Christine et sa mère Régine qui nous adoptent immédiatement. Chez madame Régine qui possède une belle propriété et un grand jardin, nous pouvons garer notre camping-car et Alain nous prête généreusement une de ses automobiles, une Alfa Roméo, pour visiter les environs. Il faut dire qu'Alain est d'origine italienne alors pas besoin de vous dire que maman Zorzutti nous a accueillis à bras ouverts et nous a cuisinés plein de bons petits plats plus savoureux les uns que les autres.

En plus du goût du voyage, nous avons en commun avec Alain et Christine l'amour de la mer. En effet, ils ont un voilier sur la Méditerranée, Nuage IV, et nous passons plusieurs heures à échanger sur nos expériences de voyage sur mer et sur terre. Nous avons aussi le plaisir de faire connaissance de leurs bons amis Michel et Agnèle, eux aussi des marins accomplis. Quelles belles rencontres avec des personnes généreuses et chaleureuses! Merci la vie!

L'église Notre-Dame-des-Anges à Collioure
Le guide Michelin décrit parfaitement Collioure, sur le bord de la Méditerranée : «Ah! Collioure... Son église fortifiée, avançant si près de la côte qu'on la croirait dans la mer, ses deux petits ports séparés par le vieux château royal, avec leurs filets étendus et leur barques catalanes aux couleurs vives et à la mâture typique, ses vieilles rues aux balcons fleuris, entrecoupées d'escaliers, sa promenade du bord de mer, ses terrasses de cafés et ses boutiques aux vitrines colorées! Et, pour parfaire ce tableau, un ciel presque toujours bleu... que rêver de plus?»

Port-Vendres
Après s'être baladé avec bonheur dans un Collioure bien tranquille à ce moment-ci de l'année (c'est la foule en été!), on poursuit le long de la Côte vermeille vers Port-Vendres et Banyuls-sur-mer, de petites stations balnéaires à l'abri du fameux vent qui vient des montagnes, le «tramontane». Il faut dire qu'ici, nous sommes au pied des Pyrénées. Le Canigou, le plus haut sommet de la région s'élève à 2 784 mètres et apparaît très imposant avec son sommet enneigé. Il nous rappelle notre bon temps au Népal à presque pareille date l'an passé. Nous espérons bien pouvoir le gravir un jour mais c'est trop tard cette saison, on se dit donc «au revoir». Notre petite Alfa Romeo aime bien elle aussi gravir les montagnes alors on quitte la mer pour sillonner les routes en lacet à travers les vignobles. Nous atteignons rapidement des points de vue intéressants, notamment «Força Réal»à 507 m, un ancien ermitage qui nous offre une vue 360 degrés sur la plaine viticole, la mer, le Canigou et la chaîne des Albères.

En route, il faut bien faire quelques arrêts dégustation pour apprécier la richesse du terroir. Les côtes-du-roussillon donnent surtout des vins rouge foncé et corsés à l'arôme de fruits murs et d'épices. Pas moins de 25 communes se partagent l'appellation «côtes-du-roussillon-village». Ici, c'est aussi le pays du muscat, ce vin doux (sucré) typiquement méditerranéen. Pour conserver la quantité de sucre voulue dans le vin on ajoute de l'alcool dans le moût en cours de fermentation. Il existe toute une gamme de muscat; nous avons particulièrement aimé celui de Rivesaltes qui porte une belle robe dorée et qui dégage des arômes d'agrumes et de miels. Nous avons aussi découvert les Banyuls, plus foncés en raison de leur élevage en fûts de chêne ou en bonbonnes de verre exposées au soleil. À la cave du château de Caladroi, un accueil chaleureux nous a incité à acheter quelques bouteilles et ainsi de suite...

Profitant de l'hospitalité de la famille Zorzutti, nous sommes aussi allés visiter Perpignan. Encore une fois, citons le Michelin : «Perpignan, c'est encore la France mais c'est aussi et peut-être avant tout la Catalogne, comme en témoigne une langue toujours vivante de part et d'autre de la frontière franco-espagnole. Ici, le bâti parle du passé : des comtes de Roussillon et des rois de Majorque, des Catalans et des Aragonais, puis des Français. Ville frontière, de partage culturel, baignée par la mer et à deux pas des sommets pyrénéens, elle a su, au fil des siècles et des conquêtes, se construire une identité particulière, fruit de passages et de mélanges incessants. Aimer Perpignan, c'est apprécier l'ombre de ses promenades plantées de platanes, savourer son rythme de vie, lézarder sur les terrasses en dégustant des tapas, avant l'effervescence nocturne».

Le Castillet, l'emblème de Perpignan
Le Castillet, l'emblème de Perpignan porte les couleurs sang (prononcez «sank») et or de la Catalogne. Il domine la place de la Victoire. En cette saison des Fêtes, il était assez drôle pour nous de voir les employés municipaux travailler à installer des décorations de Noël et une patinoire au pied du Castillet mais nous avons su ensuite que les fêtes de Noël font partie de la tradition catalane, très vivace ici. D'ailleurs, en déambulant dans les quartiers populaires de la ville, on se serait cru dans un autre pays, tous parlaient catalan!

Cathédrale St-Jean
La Place de la Loge (avec sa Vénus de Maillol) et sa rue piétonne pavée de marbre rose constituent le centre d'animation de la ville.

À son extrémité, on atteint la cathédrale St-Jean qui présente une façade de galets et de briques et une tour carrée dotée d'un beau campanile de fer forgé du 18e siècle. Sa nef, imposante, repose sur de robustes contreforts intérieurs séparant les chapelles. St-Jean-Baptiste (on le connaît lui !), le saint patron de la ville, trône au milieu du magnifique retable.

Encore une fois, mille mercis à la famille Zorzutti pour leur hospitalité ! Nous espérons juste pouvoir leur rendre la pareille un jour au Québec... Ciao !