Pour consulter...


POUR CONSULTER NOS AUTRES CARNETS DE VOYAGE, CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS

Périgord et Midi-Pyrénées : Sarlat, Rocamadour et Carcassonne


Place de la Liberté et cathédrale St-Sacerdos à Sarlat

17 au 22 novembre 2011

En route pour le sud et un peu plus de chaleur, nous faisons quand même quelques arrêts. Sarlat, une cité médiévale au cœur du Périgord noir a beaucoup à offrir. Tout d'abord son architecture bien préservée, certains bâtiments datant du 12e siècle. La cathédrale St-Sacerdos, bâtie sur les restes d'une abbaye romane, s'élève fièrement au cœur de la ville, entourée de nombreux hôtels particuliers du 14e, 15e et 16e siècles. Les bâtiments, construits en pierre d'un beau jaune doré, se parent d'une lumière chaleureuse en fin de journée au soleil couchant, c'est magnifique!

Et puis, on ne peut passer sous silence toutes les spécialités culinaires du Périgord, notamment son fameux foie gras et ses truffes noires. Chanceux comme toujours, nous arrivons à Sarlat un samedi, jour de marché sur la grande Place de la Liberté, face à l'Hôtel de ville. Un peu encombré pour les photos mais quel plaisir pour les yeux et le palais! La tradition du marché est restée fort vivante en France. Malgré les nombreuses grandes surfaces qui semblent bien achalandées, les marchés locaux sont aussi bien populaires; les gens y font leurs courses, panier d'osier au bras. On nous explique avec plaisir et force de détails les différentes façons dont se présentent foies gras et terrines de canard et d'oie. Le summum est le foie gras entier d'oie parfumé avec un soupçon de truffe... miam, miam!

Les trois étages de Rocamadour : château, église et village
Rocamadour, petite commune du Lot, est un des sites les plus visités de France et est classée au patrimoine mondial de l'Unesco dans le cadre des Chemins de St-Jacques-de-Compostelle. En 1166, les reliques de St-Amadour auraient été découvertes : un corps parfaitement conservé se trouvait enfoui au coeur du sanctuaire. Au moins quatre légendes présentent Amadour comme un proche de Jésus. Le corps de St-Amadour fut sorti de terre puis exposé aux pèlerins qui affluaient déjà en masse depuis près de cinq siècles en ce lieu. Le corps fut brûlé durant les guerres de religion et il ne subsiste aujourd'hui que des fragments d'os de cet ermite devenu saint.

Le village de Rocamadour se présente en trois étages et reflète la société de l'époque : les chevaliers et leur château situé en haut de la falaise de 150 m, les clercs religieux au milieu avec la chapelle et le sanctuaire puis, tout au fond du canyon de l'Alzou, près de la rivière, les travailleurs laïcs. L'épreuve finale du pèlerinage consistait à gravir à genoux les 216 marches conduisant à la cité religieuse qui a déjà compris 19 églises et chapelles. On y venait pour les reliques du corps d'Amadour mais le site devint aussi fameux à la suite des miracles de la Vierge noire dont la cloche miraculeuse signalait, par son tintement, le sauvetage en mer de marins. Cette reconnaissance du monde des marins valut à Notre-Dame-de-Rocamadour d'être vénérée dans plusieurs chapelles de Bretagne et aussi du Québec. Les tribunaux ecclésiastiques, et parfois civils, imposaient fréquemment comme pénitence le pèlerinage de Rocamadour. Parmi les pèlerins célèbres qui se sont rendus à Rocamadour pour se placer sous la protection de Notre-Dame, on note Roland de Ronceveaux (on dit même que l'épée de Roland a été amenée à Rocamadour par l'archange St-Michel), Charles le Bel, Saint-Louis, Blanche de Castille, Louis XI, Aliénor d'Aquitaine, Henri II et... Jacques Cartier!

Porte narbonnaise de la forteresse de Carcassonne
Ensuite, allez hop, on saute par dessus Toulouse qu'on avait déjà vue tous les deux et on fait une étape à Carcassonne, la cité médiévale par excellence, la plus grande forteresse d'Europe, elle aussi classée au Patrimoine de l'Unesco. Nous voici en pays cathare, dans le département de l'Aude (11).

Carcassonne, c'est un château, une basilique et un village entourés d'une double enceinte; l'enceinte extérieure compte 14 tours et celle intérieure, 24 tours. La visite guidée du château érigé au 12e siècle sur l'enceinte gallo-romaine est fort intéressante; elle permet de plus de circuler sur les remparts qui offrent de magnifiques points de vue sur la plaine viticole qui entoure la ville. On entre dans la forteresse par la Porte Narbonnaise, la seule où passaient les chars : deux tours, un pont, un fossé, une barbacane percée de meurtrières et, en avant-plan, la figure de la princesse Carcas, dont la ville tire son nom : alors que la princesse vit Charlemagne lever le siège de sa cité, elle ordonne de faire sonner les cloches d'où le nom : Carcas...sonne!

Vitraux de la basilique St-Nazaire

La basilique St-Nazaire est aussi exceptionnelle par son architecture. En y pénétrant, on est saisi par le contraste entre la nef romane simple, sombre et sévère sous sa voûte en berceau qui date de 1006 à laquelle on a juxtaposé un chevet gothique illuminé par de superbes vitraux élancés qui rappellent ceux de la Sainte-Chapelle à Paris. Autour du choeur, les saints apôtres sont sculptés à même les colonnes, un travail d'art exceptionnel.